La nymphoplastie : chirurgie plastique de la vulve
La taille, la forme et la couleur des lèvres peuvent changer après un accouchement ou naturellement en vieillissant. De nombreuses femmes ont aujourd’hui recourt à une chirurgie plastique de la vulve, pour des raisons pratiques et/ou esthétiques.
Le déroulement d’une nymphoplastie
La nymphoplastie ou labioplastie, aussi appelée réduction labiale, est une intervention de chirurgie plastique sur les grandes et/ou petites lèvres.
L’intervention se fait sous anesthésie locale. Elle consiste à réduire la taille des lèvres hypertrophiées, soit en les taillant, soit en pratiquant une excision en coin. L’opération est généralement réalisée à l’aide d’un scalpel, d’un cautère, d’un laser ou par radiofréquence.
Après la mise en forme, la partie restante est suturée à l’aide de fils résorbables qui tombent tout seul au bout d’un mois. Les effets secondaires comprennent un gonflement de la vulve, des ecchymoses et des pertes de sang mineures pendant les deux à trois semaines qui suivent l’intervention. Bien que rares, des complications telles qu’une infection ou des irrégularités de contour peuvent survenir.
Pourquoi se faire opérer de la vulve ?
Des lèvres hypertrophiées ou de forme irrégulière peuvent entraîner un inconfort quand on porte des vêtements trop serrés ou une gêne physique pendant les rapports sexuels, si les lèvres font saillie sur le vagin et gênent la stimulation du clitoris, par exemple.
En outre, un grand nombre de femmes ont recours à la nymphoplastie par soucis d’esthétisme. Beaucoup ont une connaissance limitée de leur anatomie et sont incapables de dire à quoi ressemble un vagin « parfait ». Elles font de la chirurgie génitale sous l’influence des réseaux sociaux et des critères de beauté imposés par la société. Cependant, nous tenons à rappeler que chaque corps est unique et que la chirurgie esthétique n’est pas une obligation. Il est tout à fait normal et naturel d’avoir différentes tailles de lèvres selon son âge, ses origines, etc.
Selon une étude publiée en 2008 dans « The Journal of Sexual Medicine », 32 % des femmes qui ont eu recours à une nymphoplastie l’ont fait pour corriger une déficience fonctionnelle, 31 % pour des raisons pratiques et esthétiques, et 37 % pour des raisons purement esthétiques. Selon une étude de 2011, également publiée par la Société internationale de médecine sexuelle, le taux de satisfaction moyen des patientes à la suite d’une nymphoplastie est de 90 à 95 %.